lundi 27 juillet 2015

Dossier X 1516: Fréquence U.K - Partie 2






Partie 2 : L’indic

Résumé de la partie précédente : Alexandre AVEN a assisté à la présentation d’un service anglais sur le renseignement. Il a  retrouvé un de ses confrères avec qui il travaillait dans les Assurances MARAL durant sa visite.


Gare de St Pancras, le soir même




Alexandre AVEN : « Notre train pour Paris part dans une heure. Je vais aller m’acheter une revue… »

Colonel SOULAC : « Ok, je serais sur le quai 4. A tout à l’heure …. »




Alexandre AVEN : « Voici une librairie... »





Homme avec chapeau blanc : « Excusez moi Sir, pouvez vous m’aider à lire ce plan du métro  ? »

Alexandre AVEN : « Bien sûr … »











Alexandre AVEN : « Peter ? Vieux camarade, que fais-tu là ???? »

Peter KINGHORSE :  « Je ne pouvais pas trop de parler tout à l’heure : nos locaux sont sur écoute. Ici nous serons plus tranquille, c’est moi qui est coordonné la pose des caméras CCTV de St Pancras … Je me suis déguisé pour tromper nos caméras de reconnaissance faciale au cas où…»




Alexandre AVEN : « Pourquoi m’as-tu fait enlever ma batterie de portable ? »

Peter KINGHORSE :  « On peut activer des écoutes même si ton portable est éteint. D’ailleurs, change de téléphone et d’adresses email : pendant que vous étiez entrain de visiter le CGQH, vos téléphones laissés à l’accueil ont été identifiés et analysés. Ce sont de véritables petits ordinateurs. Les adresses email et répertoires ont été référencées. »

Alexandre AVEN : « Rassure-toi, nos services nous avaient prévenus. Mon téléphone est neuf d’hier, ce n'est pas mon numéro personnel et je n’avais que des faux numéros dans mon répertoire… »





Peter KINGHORSE :  « Parfait. Cependant, ta voix a été enregistrée durant ta venue à ton insu.  Des micros placés dans la salle de conférence et sur  Edgar POPROAD ont permis de cataloguer ta voix. C’est un des moyens du GCHQ pour identifier les personnes importantes des autres services d’espionnage et de renseignements des pays amis en cas d’écoutes et d’analyses… Au travers de la visite que vous pensez amicale, c'est en fait un moyen de vous référencer dans notre base de données vocales... »



Alexandre AVEN : « Bluffant. Mais pourquoi ? … »

Peter KINGHORSE :  « En effet, rien n’échappe à nos grandes oreilles…. L’un de nos systèmes TEMPORA (lien en cliquant ici), lancé en 2011, nous permet  d’analyser tous les échanges (téléphoniques, mails, données internet) qui transitent par les câbles transatlantiques sous marin qui débouchent au pied d’une de nos antennes en Cornouaille… »




Peter KINGHORSE :  « Nous travaillons de pair avec la NSA, la National Security Agency, le service d’écoutes des USA… »

Alexandre AVEN : « Décidément tout les états amis de la France travaillent avec la NSA comme les allemands, lors du scandale fin avril 2015, (lien en cliquant ici ou en retrouvant un article en bas de cette page) qui nous ont espionnés pour le compte de la NSA en écoutant l’Elysée, la diplomatie française et des entreprises comme AIRBUS depuis 2005… »




Peter KINGHORSE :  « C’est un secret de polichinelle : tout le monde s’écoute… L’erreur, ce n’est pas d’espionner, c’est se faire prendre !!! Dans les faits, la France et l’Allemagne parlent d’entente pas de confiance….»




Peter KINGHORSE :  « Les logiques nationales sont les plus fortes : on parle Business, on parle emploi, c’est chacun pour soi. Si les services allemands du renseignement, (le BND, Bundesnachrichtendienst, lien en cliquant ici) ont collaboré avec la NSA, c’est par intérêts mutuels… »




Peter KINGHORSE :  « Le cœur du problème est l’espionnage politique de nos voisins européens et des institutions européennes… Un service d’espionnage, c’est fait pour espionner. Un partenaire économique peut être un traitre en puissance… Ton train va bientôt partir… Prenons la direction de ton quai … »




Peter KINGHORSE :  " Je vais te donner une information qui pourra t’aider à ressouder l’entente entre l’Allemagne et la France …"





Peter KINGHORSE :  « Voici une ligne de code que tu analyseras lors de la prochaine visite de vos 2 présidents sur vos territoires respectifs. Tu en fais ce que tu veux… A bientôt … »




Alexandre AVEN : « Merci Peter… à charge de revanche… »

Peter KINGHORSE : " Si je te re-contacte, voici mon nom de code "little mouse"

Alexandre AVEN : « OK, pour moi ce sera Double A..."




Colonel SOULAC : « Qui est-ce ? »

Alexandre AVEN : « Certainement une source d’informations essentielle pour nous… »




Alexandre AVEN : « Mais dépêchons nous de nous installer avant que notre train parte… »




L’hexagone Balard, le lendemain




Général DUPONT MARTIN : « Je vous emmène dans un de nos services les plus secrets : le COCYBER (Commandement Opérationnel de Cyberdéfense) (Lien en cliquant ici) »




Général DUPONT MARTIN : « Ce service est plus tourné sur la cybersécurité. Nous leur avons donné la ligne de codes que vous a donnée votre indic. »




Général DUPONT MARTIN : « C’est en faite une fréquence qui est une onde hertzienne. Nous ne l’utilisons pas. Elle a été analysé et ne fonctionne pas actuellement. Nous ne savons pas qui l’utilise. Mais si votre information est exacte, lors de la visite d’état de la chancelière allemande dans 2 jours, nous allons mettre tous nos services d’écoutes et de recherches pour trouver son émission et son utilité… »





Général DUPONT MARTIN : « Vous serez présent lors de cette visite, près du président de la République, et vous nous rapporterez tout événement suspect… »







Complément qui a inspiré cet épisode:


L’Allemagne contre la France et l’UE
Le scandale autour des services secrets allemands (BND) prend de l’ampleur. Le BND aurait soutenu les écoutes du gouvernement français et des institutions européennes pour le compte de la NSA.

(KL) – Est-ce que l'Allemagne est devenue le 51e état des Etats-Unis ? Est-ce que les services secrets allemands sont dévenus une sorte d'état dans l'état se soutirant à tout contrôle démocratique ? Qui ment – la chancelière, le ministre de l’intérieur, tout le gouvernement allemand ? Et pourquoi est-ce que l’Allemagne se comporte vis-à-vis de la France et des partenaires européens comme une puissance hostile ? Le nouveau scandale d’espionnage impliquant autant le BND, la NSA et le gouvernement allemand pose de nombreuses questions – pour lesquelles on aura probablement jamais de réponses.


Selon des informations du chef de la commission d’enquête au Bundestag, le Vert Konstantin von Notz, le gouvernement allemand était au courant des pratiques entre la NSA et le BND depuis 2005. Depuis, à de multiples occasions, le gouvernement allemand était confronté à la question s’il était au courant de ce qui se faisait dans les services secrets allemands qui normalement, devraient se trouver sous contrôle de la chancellerie. A chaque fois, les ministres «compétents» avaient répondu qu’ils n’avaient aucune connaissance d’un quelconque comportement illégal de ces services. Comme Thomas de Maizière, le ministre de l’intérieur allemand, qui nie avoir menti, tout en indiquant d’être lié par le secret d’état, tout en souhaitant que l’affaire soit rapidement élucidée – il doit prendre autant les citoyens allemands, français et européens pour des imbéciles.


Il paraît que le BND ait «aidé» la NSA à mettre autant l’Elysée à Paris que la Commission Européenne sous écoute, à la demande de la NSA. Hormis le fait que cela représente une infraction à la constitution allemande, il s’agit aussi d’un comportement des plus hostiles vis-à-vis des partenaires français et européens. Pour l’instant, on ignore encore quelle forme cette «aide» a prise, mais il semble clair que techniquement, c’est le centre d’écoute de Bad Aibling en Bavière qui était en charge de ces activités d’espionnage. Ce qui a motivé le chef des libéraux allemands, Christian Lindner, de demander «à ce que la chancelière présente ses excuses à la France et aux partenaires européens» - mais une simple excuse ne suffira pas. Dans un premier temps, il faut que l’Allemagne mette toutes les cartes sur la table, qu’elle mette fin à ces pratiques hautement illégales et qu’elle cesse d’invoquer le «secret d’état» - qui ne sert qu’à sauver les responsables de ce scandale.


Plusieurs personnes sont directement impliquées dans ce scandale, à commencer par la chancelière qui elle, a pour habitude de se présenter de manière «plus européenne qu’européenne». Viennent ensuite les chefs de la chancellerie des dernières années – comme Roland Pofalla (qui avait, en 2013 et peu après les premières revélations d’Edward Snowden, décrété lors d’une visite à Washington que «le scandale de la NSA était clos»...), l’actuel chef de la chancellerie Peter Altmeier, les différents ministres de l’intérieur depuis 2005 et en principe, l’intégralité du gouvernement. Et on se souvient de cette phrase d’Angela Merkel prononcée en 2013, lorsqu’il apparaissait qu’elle était elle-même sous écoute de la NSA, «espionner les amis, ça ne va vraiment pas». Mais espionner le gouvernement français et les institutions européennes pour le compte des Etats-Unis, ça va ?


Ce scandale n’est qu’à ses débuts, car les de Maizière, Merkel & Cie. devront s'expliquer non pas seulement devant le Bundestag et les citoyens allemands, mais devant l'Europe entière. A un moment où l'Europe s'apprù l'Europe s'apprête à s’engager dans un traité de libres échanges avec les Etats-Unis, traité fortement porté par l’Allemagne, les autre pays européens voudront certainement savoir quelles informations le BND ait trahi aux Etats-Unis. Dans de telles circonstances, il est exclu que l’Europe poursuit les négociations qui portent, entre autres, sur la possibilité américaine d’intervenir dans la législation européenne. Considérant le comportement ouvertement hostile qu’affichent les USA et leur agent, l'Allemagne, on ne peut pas offrir les clés de l'économie et de la politique européenne à une nation qui s comporte comme un ennemi.


En ce qui concerne l’Allemagne, le temps que la lumière soit faite sur ce scandale, dvrait être traitée comme la Russie récemment. Avec l'exclusion de vote dans le Conseil de l'Europe, des sanctions et l'obligation de laisser enquêter une commission internationale sur les reproches qui lui sont faits. Et ceux qui se sont toujours défendus contre le «tous pourris», se voient contredits par les réalités qui commencent à remonter à la surface... Affaire à suivre. De près.


1 commentaire:

  1. pas joli joli tout ça. Digne de Person of interest ton histoire. J'adore ces ambiances là (dans le fiction bien entendu).

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