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Partie 2 : L’indic
Résumé de la partie
précédente : Alexandre AVEN a assisté à la présentation d’un service
anglais sur le renseignement. Il a
retrouvé un de ses confrères avec qui il travaillait dans les Assurances
MARAL durant sa visite.
Gare de St Pancras,
le soir même
Alexandre AVEN : « Notre
train pour Paris part dans une heure. Je vais aller m’acheter une revue… »
Colonel SOULAC : « Ok, je serais sur
le quai 4. A tout à l’heure …. »
Alexandre AVEN : « Voici une librairie... »
Homme avec chapeau blanc : « Excusez
moi Sir, pouvez vous m’aider à lire ce plan du métro ? »
Alexandre AVEN : « Bien sûr … »
Alexandre AVEN : « Peter ? Vieux
camarade, que fais-tu là ???? »
Peter KINGHORSE : « Je ne
pouvais pas trop de parler tout à l’heure : nos locaux sont sur écoute.
Ici nous serons plus tranquille, c’est moi qui est coordonné la pose des
caméras CCTV de St Pancras … Je me suis déguisé pour tromper nos caméras de
reconnaissance faciale au cas où…»
Alexandre AVEN : « Pourquoi m’as-tu
fait enlever ma batterie de portable ? »
Peter KINGHORSE : « On peut activer
des écoutes même si ton portable est éteint. D’ailleurs, change de
téléphone et d’adresses email : pendant que vous étiez entrain de visiter
le CGQH, vos téléphones laissés à l’accueil ont été identifiés et analysés.
Ce sont de véritables petits ordinateurs. Les adresses email et répertoires ont
été référencées. »
Alexandre AVEN : « Rassure-toi, nos
services nous avaient prévenus. Mon téléphone est neuf d’hier, ce n'est pas mon numéro personnel et je n’avais que
des faux numéros dans mon répertoire… »
Peter KINGHORSE : « Parfait. Cependant, ta voix a été enregistrée durant ta venue à ton insu. Des
micros placés dans la salle de conférence et sur Edgar POPROAD ont permis de cataloguer ta voix. C’est un des
moyens du GCHQ pour identifier les personnes importantes des autres services
d’espionnage et de renseignements des pays amis en cas d’écoutes et
d’analyses… Au travers de la visite que vous pensez amicale, c'est en fait un moyen de vous référencer dans notre base de données vocales... »
Alexandre AVEN : « Bluffant. Mais
pourquoi ? … »
Peter KINGHORSE : « En effet,
rien n’échappe à nos grandes oreilles…. L’un de nos systèmes TEMPORA (lien en cliquant ici), lancé en
2011, nous permet d’analyser tous
les échanges (téléphoniques, mails, données internet) qui transitent par les
câbles transatlantiques sous marin qui débouchent au pied d’une de nos antennes
en Cornouaille… »
Peter KINGHORSE : « Nous
travaillons de pair avec la NSA, la National Security Agency, le service
d’écoutes des USA… »
Alexandre AVEN : « Décidément tout
les états amis de la France travaillent avec la NSA comme les allemands, lors
du scandale fin avril 2015, (lien en cliquant ici ou en retrouvant un article en bas de cette page) qui nous ont espionnés pour le compte de la NSA en écoutant l’Elysée, la diplomatie française et des entreprises comme AIRBUS
depuis 2005… »
Peter KINGHORSE : « C’est un
secret de polichinelle : tout le monde s’écoute… L’erreur, ce n’est pas d’espionner,
c’est se faire prendre !!! Dans les faits, la France et l’Allemagne parlent
d’entente pas de confiance….»
Peter KINGHORSE : « Les
logiques nationales sont les plus fortes : on parle Business, on parle
emploi, c’est chacun pour soi. Si les services allemands du renseignement, (le
BND, Bundesnachrichtendienst, lien en cliquant ici) ont collaboré avec la NSA, c’est par intérêts
mutuels… »
Peter KINGHORSE : « Le cœur du
problème est l’espionnage politique de nos voisins européens et des
institutions européennes… Un service d’espionnage, c’est fait pour espionner.
Un partenaire économique peut être un traitre en puissance… Ton train va
bientôt partir… Prenons la direction de ton quai … »
Peter KINGHORSE : " Je vais te
donner une information qui pourra t’aider à ressouder l’entente entre l’Allemagne
et la France …"
Peter KINGHORSE : « Voici une
ligne de code que tu analyseras lors de la prochaine visite de vos 2 présidents
sur vos territoires respectifs. Tu en fais ce que tu veux… A bientôt … »
Alexandre AVEN : « Merci Peter… à
charge de revanche… »
Peter KINGHORSE : " Si je te re-contacte, voici mon nom de code "little mouse"
Alexandre AVEN : « OK, pour moi ce sera Double A..."
Colonel SOULAC : « Qui
est-ce ? »
Alexandre AVEN : « Certainement une
source d’informations essentielle pour nous… »
Alexandre AVEN : « Mais dépêchons
nous de nous installer avant que notre train parte… »
L’hexagone Balard, le
lendemain
Général DUPONT MARTIN : « Je vous
emmène dans un de nos services les plus secrets : le COCYBER (Commandement
Opérationnel de Cyberdéfense) (Lien en cliquant ici) »
Général DUPONT MARTIN : « Ce service
est plus tourné sur la cybersécurité. Nous leur avons donné la ligne de codes
que vous a donnée votre indic. »
Général DUPONT MARTIN : « C’est en
faite une fréquence qui est une onde hertzienne. Nous ne l’utilisons pas. Elle
a été analysé et ne fonctionne pas actuellement. Nous ne savons pas qui
l’utilise. Mais si votre information est exacte, lors de la visite d’état de la
chancelière allemande dans 2 jours, nous allons mettre tous nos services
d’écoutes et de recherches pour trouver son émission et son utilité… »
Général DUPONT MARTIN : « Vous serez
présent lors de cette visite, près du président de la République, et vous nous rapporterez tout événement
suspect… »
Complément qui a inspiré cet épisode:
Article de Médiapart du 30 avril 2015, par Kai LITTMANN
L’Allemagne
contre la France et l’UE
Le scandale autour des services secrets allemands (BND) prend de
l’ampleur. Le BND aurait soutenu les écoutes du gouvernement français et des
institutions européennes pour le compte de la NSA.
(KL)
– Est-ce que l'Allemagne est devenue le 51e état des Etats-Unis ? Est-ce
que les services secrets allemands sont dévenus une sorte d'état dans l'état se
soutirant à tout contrôle démocratique ? Qui ment – la chancelière, le
ministre de l’intérieur, tout le gouvernement allemand ? Et pourquoi
est-ce que l’Allemagne se comporte vis-à-vis de la France et des partenaires
européens comme une puissance hostile ? Le nouveau scandale d’espionnage
impliquant autant le BND, la NSA et le gouvernement allemand pose de nombreuses
questions – pour lesquelles on aura probablement jamais de réponses.
Selon des
informations du chef de la commission d’enquête au Bundestag, le Vert
Konstantin von Notz, le gouvernement allemand était au courant des pratiques
entre la NSA et le BND depuis 2005. Depuis, à de multiples occasions, le
gouvernement allemand était confronté à la question s’il était au courant de ce
qui se faisait dans les services secrets allemands qui normalement, devraient
se trouver sous contrôle de la chancellerie. A chaque fois, les ministres
«compétents» avaient répondu qu’ils n’avaient aucune connaissance d’un
quelconque comportement illégal de ces services. Comme Thomas de Maizière, le
ministre de l’intérieur allemand, qui nie avoir menti, tout en indiquant d’être
lié par le secret d’état, tout en souhaitant que l’affaire soit rapidement élucidée
– il doit prendre autant les citoyens allemands, français et européens pour des
imbéciles.
Il paraît
que le BND ait «aidé» la NSA à mettre autant l’Elysée à Paris que la Commission
Européenne sous écoute, à la demande de la NSA. Hormis le fait que cela
représente une infraction à la constitution allemande, il s’agit aussi d’un
comportement des plus hostiles vis-à-vis des partenaires français et européens.
Pour l’instant, on ignore encore quelle forme cette «aide» a prise, mais il
semble clair que techniquement, c’est le centre d’écoute de Bad Aibling en
Bavière qui était en charge de ces activités d’espionnage. Ce qui a motivé le
chef des libéraux allemands, Christian Lindner, de demander «à ce que la
chancelière présente ses excuses à la France et aux partenaires européens» -
mais une simple excuse ne suffira pas. Dans un premier temps, il faut que
l’Allemagne mette toutes les cartes sur la table, qu’elle mette fin à ces
pratiques hautement illégales et qu’elle cesse d’invoquer le «secret d’état» -
qui ne sert qu’à sauver les responsables de ce scandale.
Plusieurs
personnes sont directement impliquées dans ce scandale, à commencer par la
chancelière qui elle, a pour habitude de se présenter de manière «plus
européenne qu’européenne». Viennent ensuite les chefs de la chancellerie des
dernières années – comme Roland Pofalla (qui avait, en 2013 et peu après les
premières revélations d’Edward Snowden, décrété lors d’une visite à Washington
que «le scandale de la NSA était clos»...), l’actuel chef de la chancellerie
Peter Altmeier, les différents ministres de l’intérieur depuis 2005 et en
principe, l’intégralité du gouvernement. Et on se souvient de cette phrase
d’Angela Merkel prononcée en 2013, lorsqu’il apparaissait qu’elle était
elle-même sous écoute de la NSA, «espionner les amis, ça ne va vraiment pas».
Mais espionner le gouvernement français et les institutions européennes pour le
compte des Etats-Unis, ça va ?
Ce
scandale n’est qu’à ses débuts, car les de Maizière, Merkel & Cie. devront
s'expliquer non pas seulement devant le Bundestag et les citoyens allemands,
mais devant l'Europe entière. A un moment où l'Europe s'apprù l'Europe
s'apprête à s’engager dans un traité de libres échanges avec les Etats-Unis,
traité fortement porté par l’Allemagne, les autre pays européens voudront
certainement savoir quelles informations le BND ait trahi aux Etats-Unis. Dans
de telles circonstances, il est exclu que l’Europe poursuit les négociations
qui portent, entre autres, sur la possibilité américaine d’intervenir dans la
législation européenne. Considérant le comportement ouvertement hostile
qu’affichent les USA et leur agent, l'Allemagne, on ne peut pas offrir les clés
de l'économie et de la politique européenne à une nation qui s comporte comme
un ennemi.
En ce qui concerne l’Allemagne,
le temps que la lumière soit faite sur ce scandale, dvrait être traitée comme
la Russie récemment. Avec l'exclusion de vote dans le Conseil de l'Europe, des
sanctions et l'obligation de laisser enquêter une commission internationale sur
les reproches qui lui sont faits. Et ceux qui se sont toujours défendus contre
le «tous pourris», se voient contredits par les réalités qui commencent à
remonter à la surface... Affaire à suivre. De près.
pas joli joli tout ça. Digne de Person of interest ton histoire. J'adore ces ambiances là (dans le fiction bien entendu).
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